Médievale de Lisieux, seconde édition.

 

Oyez, oyez, braves gens, et prêtez l’oreille à ceste chronique noble et joyeuse !

En l’an de grâce deux mil vint et cinq, pour la seconde foys, la valeureuse compagnie de l’ACPA prit part à la tierce Médiévale de Lisieux, festoyance renommée, bastion d’épées, d’arcs et de bonne chère !

Fortz du succès de l’an passé, moult gens d’armes, archères et archers, reprirent la route avec ardeur. Car nostre présence, voyez-vous, n’est point petite affaire ! Gloire fut acquise, deniers engrangés, et nouvelles recrues à l’œil hardi furent attirées !

Mais nulle grandeur ne se bâtit sans labeur !

Dès la fin de la première joute, de sages délibérations s’ensuivirent. Et il fut dit :

-        — "Qu’on apporte une table à feu, pour chasser la morsure du vent, et cuire viandes grasses et saucisses croustillantes, festin pour nos gens d’arcs !"

 

         — "Dressons un pilori, non point pour la honte, mais pour la risée et l’embellie !"

 

-         — "Qu’un mannequin d’entraînement vienne garnir nos rangs, et que les flèches y percent le cuir et la paille !"

 

-         — "Qu’un étendard aux couleurs de nostre ordre flotte fièrement au vent, accompagné d’oriflammes, de banderoles et d’une nappe tissée par main de fée !"

 

 

 

Et telle fée fut Sabine, notre couturière et trésorière, dame de doigté et de grande loyauté !

 

Et Freddy, vaillant compagnon, se fit charpentier ! Il œuvra bois et clous, et bâtit deux sièges et une table, dignes d’un banquet royal.

       

 

Mais oyiez bien, gens de Lisieux : nostre plus hardi dessein fut de conquérir le cœur des adultes, non point seulement les marmots !
Naquit alors le fameux Défi de Robin : un sac suspendu, cible mouvante, sur lequel chacun pouvait tirer pour espérer gagner le Jambon Sacré !
Tableau de scores, potence dressée, et cris de joie tout le jour ! Le peuple s’amassait, revenait, relançait flèche après flèche pour garder son nom tout en haut du tableau !

  

 

En novembre, commença le recrutement d’archers volontaires, pour encadrer et guider le bon peuple curieux de nostre art.

Avec le comité des festes, moult palabres furent échangés, et fut accordé à nostre ordre la Cour Matignon, sûre et close, contre mur de pierre, garant de paisibles tirs.

Les dieux, que nous suppliâmes, nous furent cléments !
Thors en sa force, Odin en sa sagesse, et le Soleil lui-même furent de nostre côté. Point de pluie, point de trouble !

Et dès le samedi matin, les bénévoles en habits médiévaux se mirent en branle, dressèrent les tentes, clouèrent les cibles, et firent vivre nostre camp d’archers !

 

 

Et que dire des costumes ! Tous nos encadrants, dignes fils et filles du Moyen Âge, parés de capes, tuniques et cottes, se tinrent droits, fiers et vaillants.

Et durant trois jours, la fête se tint paisiblement, le peuple afflua. Le matin calme, l’après-midi vibrant ! Moult archers d’un jour revinrent, voulant parfaire leur tir, rire, jouer, concourir.

 

 

 

 

 

 

 

Le pilori, jadis décor… se trouva bien utile !
Mathieux, pauvre âme, en fit joyeusement les frais, au grand plaisir du public !

 

 

La table à feu, elle, point ne servit à réchauffer, car le soleil nous fut fidèle, mais elle régala les ventres ! Grillades, viandes juteuses, fumets enivrants… tout cela réchauffa les cœurs plus que les braises ne le firent aux mains !

 

 

Le Défi de Robin, mes amis… ce fut triomphe !
Maints tireurs, parfois obstinés, décochèrent flèche après flèche. Le tableau des scores, exposé à tous, devint lieu de convoitise : les noms y brillaient, et chacun voulait s’y maintenir, ou ravir la place du premier. Certains revinrent non pour vaincre, mais pour que leur nom brille au regard des autres.

 L’enjeu ? Un beau jambon, prisé de tous. Le suspens dura jusques à la fin du dernier jour !

 

Et à la fin, un vainqueur fut sacré, jambon en main, sourire aux lèvres, sous les vivats de la foule !

 

Un grand, grand Merci à tous archères et archers qui, par leur peine, leur ouvrage, leur temps et leur présence, firent de ceste seconde édition des Archers du Cœur du Pays d’Auge un triomphe des plus beaux en la Médiévale de Lisieux

Merci à Laurent et Marinette,
Merci Sabine,
Merci Gilbert,
Merci Freddy et Nanou,
Merci Émilie,
Merci Claude,
Merci Hélène,
Merci Maryne,
Merci Isabelle,
Merci Mathieu,
Merci Dimitri,
Merci Thomas,
Merci Sylvain,
Merci Maxence,
Merci Benjamin,
Merci à tous ceux, proches ou lointains, visibles ou de l’ombre, qui firent que cette seconde épopée des Archers du Cœur du Pays d’Auge fut une réussite éclatante !

Que vos flèches volent toujours droites, et vos cœurs restent vaillants !